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Entretien et désinfection

Entretien et désinfection des cages et volières

Les oiseaux sont des animaux qui salissent beaucoup. Une cage se salit plus rapidement qu'une volière. L'élevage pratiqué à l'intérieur où l'atmosphère est plus confinée, même en volière, demande des nettoyages plus fréquents que l'élevage en volière extérieure.

Ce n'est pas une raison pour négliger l'entretien des volières extérieures. La propreté et l'hygiène dans les cages et les volières sont essentielles, y compris pour les perchoirs, gamelles, abreuvoirs, etc...

Attention, une bonne hygiène est nécessaire mais il est aussi dangereux de transformer votre volière en "chambre stérile". Les oiseaux doivent être capables de développer une immunité naturelle afin que leur organisme puisse réagir et se défendre seul au contact d'un agent pathogène.

En élevage, le "nettoyage" risque d'être négligé au moins en partie, par manque de temps et en raison du travail que demande un nettoyage efficace et fréquent.

La "saleté" est faite de matières organiques qui pour des raisons diverses, détruisent rapidement le pouvoir microbicide des désinfectants. 

Evidement et faute de pouvoir nettoyer suffisamment, on aura recours aux "désinfectants/nettoyants", en partant du principe qu'il faut au moins tuer les microbes.

Il existe des produits qui le permettent, sans toutefois oublier que certains peuvent être plus ou moins toxiques ou mal odorants

On doit donc en rester à ce grand principe qu'un bon nettoyage vaut mieux que dix désinfections sans nettoyage et qu'on ne peut désinfecteur que ce qui est propre. Inutile de désinfecter la saleté, il faut d'abord l'enlever.

Le nettoyage à l'eau de javel diluée, ne sera pas nocif aux oiseaux à condition de bien rincer à l'eau claire toutes les parties lavées. Il a l'avantage d'être très efficace et peu coûteux.

Avant de songer à désinfecter le logement des oiseaux, il faut d'abord s'atteler à un bon entretien et nettoyage. La désinfection n'a d'importance que dans des cas particuliers, du type "épidémie". En temps normal, on peut considérer que la désinfection est une opération secondaire.

Désinfection de routine en prévention:

GRESIL : Sans danger, il est possible de l’utiliser en présence des oiseaux

SANITERPEN ou SANITERPEN 90 : antifongique, antibactérien et antiviral. Dégage une forte odeur. A utiliser en l’absence des oiseaux. Nécessite un bon rinçage et un long séchage (cages maintenues sans oiseaux pendant 2 semaines).

SANITERPEN : Désinfecte et « odorise ». Neutralise les mauvaises odeurs, parfume agréablement au Pin des Landes. Remplace efficacement les dérivés des goudrons de houille (crésols, acide Cérylique). Adapté à la désinfection des locaux de basse cour. (OK pour les canaris, oiseaux exotiques et perroquets).

SANITERPEN 90 (plus couteux): Désinfectant virucide, fongicide et bactéricide. Bénéficie d'un agrément DSV pour la lutte contre les maladies contagieuses (Hépatite Canine Contagieuse, Fièvre Aphteuse...). Actif sur virus de Grippe Aviaire (H5N1-H3N8). Idéal et économique (diluer à 2%) pour le nettoyage des cages, fontaines, mangeoires et accessoires pour oiseaux.

Quant aux désinfectants, il faut bien comprendre qu'ils ne sont pas insecticides et ne détruisent pas ces parasites externes. On ne les tue pas plus avec un désinfectant que l'on ne détruit les microbes avec un insecticide.

 

Les parasites:

Si les cages ou les volières sont infectées par des parasites, on devra effectuer une "désinsectisation".

Les Poux Rougesimgres-2.jpg

De par son mode de vie, sa présence dans un élevage est souvent ignorée. Le pou rouge est un minuscule Acarien (0,5 mm env.) qui a généralement la couleur du sang dont il est gavé. Ses mœurs sont nocturnes et c'est pour cette raison qu'il passe le plus souvent inaperçu, il fuit la lumière qui le tue rapidement, se réfugiant dans les moindres interstices dès que l'aube arrive. 
C'est la nuit qu'il fait des ravages, pour se gaver du sang des jeunes oisillons. Ceux-ci paraissent anémiques, ne grandissent pas et dans la plupart des cas finissent par mourir. 
Comme il ne se manifeste généralement que pendant la saison d élevage, il y a lieu d'employer un insecticide qui, quoique puissant, ne présente aucun danger pour les oiseaux. L'on trouve dans le commerce différent traitements donnant de très bons résultats .

Il ne faut absolument pas lier leur présence avec un mauvais entretien et un manque de propreté.

Pendant longtemps, leur destruction s'est heurtée à deux difficultés:

- La relative résistance de ces parasites qui sont des acariens, aux insecticides classiques, chlorés en particulier,

- La toxicité pour les oiseaux de la plupart des produits.

Soins anti poux :

FRONTLINE (pour chiens ou chats), peut servir d'anti poux. Il s’utilise en badigeonnant la partie supérieure du cou de l'oiseau,avec un coton-tige imbibé du produit.

IVOMEC : Une goutte sur le dessus du cou avec un coton-tige imbibé, comme précédemment.

STRONGHOLD (traitement pour chiens cotre les puces) : S’utilise en plaçant une goutte dans le cou de l’oiseau.

OCEPOU : Dosage 1 cuillère à soupe rase pour 2 litres d'eau. Traiter nids, cages, fonds de cages, locaux, perchoirs.

Prévention anti poux : Nettoyer les cages avec du Savon de Marseille ou du savon noir

PYRETRE : Le pyrèthre est un insecticide autorisé en agriculture biologique.

Les souris:

Les rongeurs sauvages sont souvent porteurs de germes pathogènes. Pour les élevages en volières extérieures, attention aux souris qui s'installent dans un nichoir vide (ou pas) et qui prolifèrent. L'entente est souvent "cordiale" avec les oiseaux, mais ces rongeurs qui trainent partout, véhiculent souvent des germes pathogènes qui peuvent être transmis aux oiseaux, sans que la propreté de la volière ne soit en cause.

Utilisez divers produits anti-souris à l'extérieur des cages ou des volières. A l'intérieur des volières on peu placer ce produit sous un pot en terre, renversé pour empêcher les oiseaux d'y avoir accès.

Les acariens: sscab-mal-dor.jpg

L'oiseau est nerveux, se gratte continuellement et il perd des plumes. Ceci peut être causé par un mauvais entretien de la cage ou transmis par un nouvel oiseau. Divers petits parasites pratiquement invisibles, mais nuisibles à la bonne santé des oiseaux peuvent avoir été introduits par un nouvel arrivant. C'est insidieux et on n'y pense pas car on ne les voit pas. Il faudra bien nettoyer et désinfecter tous les recoins :

Application d'une poudre anti-acariens (type Pyrévol). Il est possible de saupoudrer les nichoirs contenant des oisillons en protégeant les yeux.

La gale:

Deux formes de gale les plus fréquentes :

 Cnemidocoptes pilae :imgres-4.jpg

 Lorsqu'il s'agit de C. pilae, la contamination est très lente avant l'apparition des premiers signes. Les premiers signes sont visibles au niveau des commissures du bec par la présence d'une poudre blanche, voire d'une masse granuleuse blanchâtre ou jaunâtre ou de croûtes envahissantes. Les pattes peuvent également être atteintes, d'ailleurs, chez le canari ou le diamant de Gould, seules les pattes sont atteintes.L'oiseau ne se gratte pas ou très rarement.

 Cnemidocoptes gallinae : imgres-3.jpg

 Cette variété de gale est moins mentionnée comme pouvant infester les Psittacidae. Elle est surnommée "la gale déplumante". Les plumes sont cassantes ou bien l'oiseau se les arrache aisément par simple grattage. La peau est inflammatoire (rouge et irritée) et l'oiseau se gratte.

 Plusieurs traitements sont possibles et notamment l'huile minérale, le benzoate de benzyle en émulsion, mais aujourd'hui l'ivermectine semble s'avérer le plus efficace et le plus simple d'emploi. En tout état de cause, une visite chez votre vétérinaire s'impose car seul ce dernier sera compétent pour vous prescrire le traitement adapté.

 En outre, les cages, volières et tous les ustensiles entrant en contact avec l'oiseau malade doivent être nettoyés. L'oiseau malade doit être isolé. Si cela n'est pas possible, le traitement pourrait être, après bien entendu l'avis de votre vétérinaire, appliqué à l'ensemble des oiseaux qui ont pu être contaminés. 

 Il convient de préciser qu'il n'y a en principe aucun risque pour la santé humaine en cas de contact avec un oiseau infesté par ce parasite.